:: Claudio Di Scalzo - Margherita Stein: Tradurre Dimanches di Jules Laforgue in italian-vernacolo. 2000


Margherita Stein (1960) ride ad una mia battuta mentre la fotografo. Monaco, 2000.




 

Claudio Di Scalzo - Margherita Stein

TRADURRE “DIMANCHES” DI JULES LAFORGUE IN ITALIAN-VERNACOLO

1998

A Margherita Stein. Settembre 1995. Quando nel tradurre non sapevo ove mi volevi condurre. A quattro mani, attori insani, verso dopo verso in italian-vernacolo a traffià con Laforgue allegro ‘ome una Morgue che ci stava a scritturà.

 

 

DOMÉNÌE

Gliè autunno auturno autuprunno,
vento a brancate con le sù avvisaglie
di musìa! di rappresaglie!…
Annuale chiusura, tende tiratanno,
fogliura, Antigoni e Filomele risvoltolate:
il mio beccamorto, Alas poor Yorick!
ne rimesta a palate sigh sic!…

W i fòi da pagliaio e gli amor-birignao!…

Ogni verginella delìata signorinella
scende nella picciola cappella
ove le ‘ampane chimèrie
delle bòne, dive domenìe
l’appellano-scappellano, fini et igiènìe.

Proprio ir tutto pien di deoro!
Com’è ogni ‘osa da domenìa giro-giro a loro!

‘Om’è tutto lunàtìo e solido quando spuntan!…

Ah-oh, però io rimagno Orso Bianco!
Son vénìo da esti ghiacci
più slavati di comunicanti in talco…
In cattedrale sai non ci vaggo mai,
sono il Gran Cancelliere
della Metafisìa, lo dovresti sapere.

Su-sùù! Ma cos’è quest’anémia?
forza, dillo all’amìo la ‘atastrofìa porcheria

Animo! Suvvia!
Ah! Mi giro verso o-mare alli elementi
a tutto ello che sol leva cupi lamenti!

Ohé! è da sacramentare!
Che bislunghe sere dovran passare!

Poerello, poveretto, col detto-pretesto di espugnare!…

E noi, e noi-buoi frattanto,
brilli, attizzati prima che meravigliati…
Nel buebelcanto scornati!…

State a vedé comme semo atterriti
nella prima grossa sera
quando l’insieme ci dispera
di crepanne uniti!

O stupore, abbiam saputo soltanto celarti!
Accussì meschina vittima ardente!
Alla cieca, nel divin delirio solamente
ardiremmo sfiorarti!

O stupefazione-ci-pigli,
resta celata la violetta ideale,
ti veglia l’Uni-verso, al petto nutri pianeti figli
per genealogia, di funerale in Natale!…

Oh-oh! Quant’è più innalzato
di questo Dio e del Pensiero!
E basta l’adorato sguardo sollevato
così incosciente e color del concettero!…
È gracile, è debole davvero!
Totale l’infezione funerea,
intero, tutto il focolaio in lei!…

Oh, scusatela se qualche volta
suo malgrado – le sta d’incanto! –
freme le ciglia un poinino
per chiedervi un poinino
d’impietosivvi un poinino!

O fràle, fragile, che sempre t’acceleri
ad este messe ormai variate in giòo, va,
china l’òci diletti
guarda i grappoli dei primi lillà,
non conquiste in me troverai
ma l’Aldilà!

Oh! potessimo lassar assème la vita
quando la Gran Messa sarà finita,
stomacati dall’umana schiatta
che dal sagrato sbadiglia soddisfatta!…


 

 

 



DIMANCHES

C’est l’automne, l’automne, l’automne,
le grand vent et toute sa séquelle
de représailles ! et de musiques !…
Rideaux tirés, clôture annuelle,
chute des feuilles, des Antigones, des Philomèles :
mon fossoyeur, Alas poor Yorick !
les remue à la pelle !…

Vivent l’Amour et les feux de paille !…

Les Jeunes Filles inviolables et frêles
descendent vers la petite chapelle
dont les chimériques cloches
du joli joli dimanche
hygiéniquement et élégamment les appellent.

Comme tout se fait propre autour d’elles !
Comme tout en est dimanche !

Comme on se fait dur et boudeur à leur approche !…

Ah ! moi, je demeure l’Ours Blanc !
Je suis venu par ces banquises
plus pures que les communiantes en blanc…
Moi, je ne vais pas à l’église,
moi, je suis le Grand Chancelier de l’Analyse,
qu’on se le dise.

Pourtant ! pourtant ! Qu’est-ce que c’est que cette anémie ?
Voyons, confiez vos chagrins à votre vieil ami…

Vraiment ! Vraiment !
Ah ! Je me tourne vers la mer, les éléments
et tout ce qui n’a plus que les noirs grognements!

Oh ! que c’est sacré !
et qu’il y faut de grandes veillées !

Pauvre, pauvre, sous couleur d’attraits !…

Et nous, et nous,
ivres, ivres, avant qu’émerveillés…
Qu’émerveillés et à genoux !…

Et voyez comme on tremble
au premier grand soir
que tout pousse au désespoir
d’en mourir ensemble !

Ô merveille qu’on n’a su que cacher !
Si pauvre et si brûlante et si martyre !
Et qu’on n’ose toucher
qu’à l’aveugle, en divin délire !

Ô merveille,
reste cachée idéale violette,
l’Univers te veille,
les générations de planètes te tettent,
de funérailles en relevailles !…

Oh, que c’est plus haut
que ce Dieu et que la Pensée !
Et rien qu’avec ces chers yeux en haut,
tout inconscients et couleurs de pensée !…
Si frêle, si frêle !
Et tout le mortel foyer,
tout, tout ce foyer en elle !…

Oh, pardonnez-lui si, malgré elle,
et cela tant lui sied,
parfois ses prunelles clignent un peu
pour vous demander un peu
de vous apitoyer un peu !

Ô frêle, frêle et toujours prête
pour ces messes dont on a fait un jeu
penche, penche ta chère tête, va,
regarde les grappes des premiers lilas,
il ne s’agit pas de conquêtes, avec moi,
mais d’au-delà !

Oh ! puissions-nous quitter la vie
ensemble dès cette Grand’messe,
écœurés de notre espèce
qui bâille assouvie

dès le parvis !


Poesia stampata nella raccolta Derniers Vers a cura di E. Dujardin e F. Fénéon.